Le pavillon routier polonais, leader du TRM européen, rencontre désormais quelques problèmes structurels. La guerre en Ukraine n’a fait qu’empirer la pénurie de conducteurs qui frappe le pavillon depuis plusieurs années déjà. Les revendications salariales des conducteurs, une refonte du système d’octroiement des indemnités de déplacement journalières, les primes et les jours de congés payés supplémentaires offerts pour fidéliser les conducteurs ont provoqué une augmentation du coût du conducteur de près de 24 % entre 2019 et 2022. Les hausses successives du niveau du salaire minimum poursuivies en 2023 et 2024, et envisagées en 2025, devraient porter le niveau des salaires polonais proches des standards sud-européens.
En termes kilométriques, le coût total du pavillon polonais monte en flèche prenant +29 % en 3 ans pour passer au-dessus d’1 €/km. Selon les prévisions de ZMPD, la puissante fédération de transporteurs polonais, ce coût devrait atteindre 1,20 € fin 2024.
Fragilisés par ce contexte, les transporteurs polonais cherchent à faire des économies en investissant dans du matériel d’occasion et en exploitant de nouvelles sources de main d’œuvre provenant d’Asie, lointaines, mais plus abondantes. Un début de consolidation dans le secteur du TRM est également constaté pour ce pavillon caractérisé depuis toujours par le fort degré d’atomisation de ses entreprises.
otre.org
Consulter l’étude du CNR
Dans les faits, nous allons avoir des conducteurs Hindous ou Philippins qui ne sont pas formé au transport en Europe, qui n'auront probablement pas la FIMO et encore moins la FCOS.